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Comment pourrait se concrétiser une architecture sans synthèse ? Aux antipodes d’éléments programmatiques convergents, guidant vers un objet unifié ?

De prime abord, considérons les éléments du projet, leur énergie intrinsèque, et laissons-les libres de pousser naturellement dans différentes directions. Ces fragments programmatiques sont ainsi dispersés sur un même plateau, et par leurs expansions spontanées, peuvent être connectés de manière imprévisible.

Lorsque deux fonctions hétérogènes sont inopinément liées, de leur condition mixte émerge alors un évènement programmatique. N’ayant pour vocation aucune d’atteindre un état d’évolution final, ce nexus d’intensités reste en perpétuelle redéfinition. L’intervention architecturale s’en révèle éphémère et ambiguë, ouvrant le champ sur une phénoménologie active.

Dans l’architecture sans synthèse il n’y a ni opposition ni réconciliation. Le compromis et la suprématie en sont résolument absents. Les différents éléments coexistent simplement, sans relation rigide et totalisante.